2022

BOISSETTES - EXCEPTIONNEL POT à ONGUENT représentant MADAME de POLIGNAC et sa FILLE - Ep. XVIIIe

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BOISSETTES

EXCEPTIONNEL et RARE POT à ONGUENT

Fond blanc à décor polychrome dans des médaillons ovales cerclés d'un mince filet or garni de guirlandes de feuillages reliées par un ruban noué rose. Le médaillon du pot représente la Duchesse de Polignac, et celui du couvercle, sa fille Aglaë de Polignac. Guirlandes de feuillages et filets or en bordures.

 

Le pot à onguent repose sur une jolie monture en bronze ciselé et doré du XIXe siècle.


Dimension(s) : Haut, avec la monture en bronze : 16 cm

 

Marque(s) : Peinte en bleu au pinceau "B" au revers du couvercle.

 

État : BON ÉTAT - Restauration d'une grande félure au corps

 

Époque : XVIIIe - LOUIS XVI  - Monture en bronze : XIXe

 

Observation(s) :  RARE et EXCEPTIONNEL POT à ONGUENT

 

Yolande Martine Gabrielle de Polastron, marquise de Mancini, comtesse puis duchesse de Polignac, née le 8 septembre 1749 à Paris et morte le 9 décembre 1793 à Vienne. Amie et confidente de la reine Marie-Antoinette, elle est l’une des étoiles et l’un des personnages les plus emblématiques de la cour royale sous le règne de Louis XVI. Extrêmement impopulaire, la duchesse est également l’une des figures les plus détestées de la Révolution française, archétype de l’aristocratie décadente de l’Ancien Régime. Elle est la fille de Jean François Gabriel, comte de Polastron, seigneur de Noueilles, Venerque et Grépiac († 1794)  et de Jeanne Charlotte Hérault de Vaucresson (1726-1756). De ses trois prénoms, l’usage ne retient que le dernier, Gabrielle.

La Maison de Polastron est issue d’une noblesse de souche ancienne, mais fortement endettée à l’époque de la naissance de Gabrielle, la famille mène un train de vie sans luxe. Gabrielle est une enfant en bas âge quand, ne pouvant mener un train de vie convenant à leur rang, le comte et la comtesse de Polastron quittent la capitale pour le château familial de Noueilles, dans le sud ouest de la France. Sa mère décède alors qu’elle n’a que trois ans, son éducation est alors prise en charge par sa tante. Son père se remarie et son demi-frère, Denis de Polastron, naît en 1758. Elle est fiancée à 16 ans au comte Jules de Polignac (1746-1817), marquis de Mancini, capitaine du régiment de Royal-Dragons, fils d’Héracle-Louis, vicomte de Polignac (1717-1802), et de Diane de Mazarin (1726-1755). Elle l’épouse le 7 juillet 1767, peu avant ses 18 ans. Les deux familles sont de même rang, toutes deux de vieille noblesse mais sans fortune. La solde annuelle de Jules de Polignac au moment de son mariage s’élève à 4 000 livres. En 1775, elle se rend sur invitation de sa belle-sœur à une réception protocolaire au château de Versailles, accompagnée de son mari. Dans la galerie des Glaces, le couple est présenté de manière officielle à la reine, qui est immédiatement éblouie par Gabrielle et qui conçoit pour elle une vive amitié. Gabrielle supplante bientôt la princesse de Lamballe comme favorite de la jeune reine, charmée par son naturel enjoué et son esprit. Marie-Antoinette lui rend souvent visite à Claye et finit par l’inviter à résider de manière permanente à Versailles, ce que Gabrielle doit refuser, les finances du couple ne lui permettant pas de faire face aux charges d’une vie à la cour. Déterminée à garder sa nouvelle favorite à ses côtés, la reine fait éponger par le Trésor royal les dettes colossales du couple Polignac, s’élevant à 400 000 livres, obtient de nouvelles fonctions pour monsieur de Polignac et octroie au couple des pensions et traitements considérables, leur permettant de mener grand train. Gabrielle est installée au château de Versailles, près des appartements de la reine. Elle gagne rapidement l’amitié du comte d’Artois, le jeune frère du roi, et la faveur du roi Louis XVI lui-même, reconnaissant de l’influence apaisante qu’elle a sur la reine. Elle s’attire en revanche l’opposition d’autres membres de l’entourage royal, en particulier du confesseur de la reine et de son principal conseiller politique, le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d’Autriche à Paris, qui s’étonne dans un courrier à l’impératrice Marie-Thérèse de l’ampleur des avantages accordés à la famille de Polignac en si peu de temps .

Ses contemporains voient en Gabrielle de Polignac une femme belle élégante, sophistiquée, charmante et amusante. Dotée de beaucoup de charisme, elle prend naturellement la tête du cercle des intimes de la reine et veille à en restreindre l’accès aux seules personnes qu’elle y autorise. Sa position de favorite bénéficie également à sa famille qui, en plus de tirer un profit financier de la formidable générosité de la reine, finit par se mêler de politique et accroître son influence à la cour de France.

 

-  La duchesse Gabrielle de Polignac  et Jules de Polignac eurent 4 enfants  :  Aglaé de Polignac est l'aînée des enfants et la seule fille. Elle naît au château de Versailles le 7 Mai 1768. elle eu 3 frères : Armand Jules Marie Heracle de Polignac, duc de Polignac (11 janvier 1771 - 1er mars 1847), Jules Auguste Armand Marie de Polignac, prince de Polignac (14 mai 1780 - 1730 mars 1847) et Camille Henri Melchior, comte de Polignac (27 décembre 1781 - 2 février 1855).

 

Le 11 juillet 1780, au château de Versailles, à l'âge de douze ans, Aglaé épouse Antoine-Louis-Marie, duc de Gramont et de Guiche. Elle devient ainsi duchesse de Guiche et est surnommée « Guichette » par sa famille.

 

En 1794, selon Les Mémoires de Mme Vigée Lebrun la célèbre portraitiste peint la duchesse de Guiche coiffée d'un turban bleu, dans un portrait en demi-longueur. Elle écrit, « j'ai rencontré la duchesse de Guiche, dont la belle figure n'avait pas changé le moins du monde ». Le 30 mars 1803, Aglaé de Polignac meurt dans un incendie de maison à son domicile à Édimbourg (Écosse).


Sources Biographiques : www.lesgalantes.wordpress.com et Wikipédia