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  • Description

PARIS - Rue de la FONTAINE au ROI
Manufacture de LOCRÉ

Petite CHOCOLATIÈRE et son couvercle

Récipient couvert pour la préparation et le service du chocolat chaud, pouvant être en céramique ou en métal, 

 De forme tronconique à fond plat avec un petit bec verseur, une prise latérale horizontale prolongée d'un manche en bois, permettant la prise en main. Le couvercle est bombé sommet d'un fruit sur un branchage feuillagé.

Fond blanc à décor polychrome de fleurs et insectes. Sur le col, ruban rose circulaire en dents de scie entrelacé d'une guirlande de feuillages. Filets or en bordures.


Dimension(s) :  Haut. 22,2 cm – Diam. 18 cm,

Marque(s) : Peinte en bleu de grand feu au pinceau,

État : BON ÉTAT - 1 Infime éclat repris en bordure du manche,

Époque : LOUIS XVI - XVIIIe - Manche en bois postérieur,

Observation(s) : Petites usures d’usage - TRÈS BEAU DÉCOR.


A l'origine, les chocolatières étaient fabriquées uniquement en argent. Le couvercle présentait  une petite ouverture pour laisser passer le moussoir (servant à mélanger le chocolat afin de le faire mousser). A la fin du XVIIIe siècle, seulement quelques rares porcelainiers en ont fabriqué en céramique selon ce  principe. Mais les risques de casser la porcelaine étaient  importants, ils ont rapidement changé leur modèle de fabrication, et adopté cette nouvelle forme.

Les chocolatières apparaissent en France au XVIIe siècle lorsque le goût du chocolat venu d'Espagne, se répand en France. Toutefois, jusqu'au XIXe siècle, cette boisson reste confinée parmi l'élite sociale. Le cacao est en effet très cher, et les ingrédients qu'on lui associe, cannelle, sucre, vanille, eux-mêmes coûteux, en augmentent fortement le prix. Par ailleurs, contrairement aux Espagnols et aux Anglais qui en raffolent, les Français ne sont pas de très grands amateurs à l'époque.(*)

La préparation du chocolat chaud se fait en général à l'eau chaude et non au lait. Dans la chocolatière posée sur son réchaud, on plonge autant de "tablettes", nom donné jadis au bâtonnet de chocolat, que de tasses prévues, ou une certaine quantité de produit râpé. La pâte est délayée puis repose avant d'être mise à mijoter. Beaucoup d'amateurs gardent un peu du chocolat de la veille comme une sorte de levain pour préparer celui du lendemain.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le chocolat chaud est une boisson lourde à consommer et à digérer car le cacao n'est pas dégraissé, et l'on considère même que sa surface doit être couverte d'yeux. Il empâte rapidement la bouche, aussi ne sert-on jamais la tasse de chocolat sans un verre d'eau fraîche qui nettoie langue et palais, les disposant ainsi à mieux apprécier la gorgée suivante.(**)

(*)(**)www.musee-arts-de-la-table.fr